Droit de la propriété intellectuelle, Université de Glasgow, Royaume Uni
Octobre 2014 - Juin 2015
Dr Andreas RAHMATIAN est ‘senior lecturer’ depuis 2010 à la Faculté de droit de l’Université de Glasgow, où il enseigne la propriété intellectuelle et le droit commercial. Il a précédemment travaillé à l’Université de Stirling (2002-2006) puis à l’Université de Leicester (2006-2009). Diplômé en droit, en musicologie ainsi qu’en histoire de l’Université de Vienne, il a également obtenu son doctorat en droit de de cette université. Il est titulaire d’un diplôme de droit ‘LLM’ de l’Université de Londres. Avant de commencer sa carrière académique, il a travaillé comme conseiller juridique (‘solicitor’) dans une entreprise de la City à Londres.
Ses recherches portent sur les domaines du droit de la propriété intellectuelle, le droit foncier, la théorie de la propriété intellectuelle, le droit commercial, le droit privé, le droit privé et commercial comparé, les systèmes de droit civil, l’histoire du droit moderne (depuis 1700), l’histoire intellectuelle et sociale, ainsi que le rapport entre musique, art, esthétique et droit. Son ouvrage Copyright and Creativity: The Making of Property Rights in Creative Works (‘Le copyright et la créativité: introduire la propriété dans les travaux créatifs’, Elgar, 2011) – qui a été nominé pour le prix Peter Birks 2012 de la Society of Legal Scholars - traite de la propriétarisation et la marchandisation (‘commodification’) de la création (artistique) humaine par le copyright ainsi que du développement d’un néo-féodalisme comme conséquence socio-culturel.
Une théorie critique de la monnaie
On trouve peu de recherche qui traite de la nature même de l’argent. Bien que l’argent soit un moyen normatif et légal, les juristes se concentrent sur les aspects techniques du transfert et de la propriété, mais pas sur les concepts fondamentaux de l’argent. Les chercheurs en droit se sont intéressés à la monnaie jusqu’à la fin du xixe siècle puis semble avoir passé la main aux économistes qui à leur tour ont présupposé l’existence de la monnaie sans la questionner, comme c’est le cas dans l’approche prédominante de la micro-économie néoclassique.
Le projet mené par Andreas RAHMATIAN à l’IEA de Nantes veut développer une théorie de la monnaie, non pas depuis un angle économique, mais d’une manière interdisciplinaire qui comprend l’histoire, la philosophie politique (source de la théorie monétaire et de l’école économique classique), l’histoire, l’anthropologie, la sociologie et, dans une certaine mesure, la littérature et la sémiotique, car aujourd’hui la monnaie est également un phénomène psychologique créé par des signes et des textes. Cette approche met l’accent sur le fait que la monnaie n’est pas en tout premier lieu une conception économique, mais juridique, lié à un aspect anthropologique, ainsi qu’à des éléments sociologiques, philosophiques et psychologiques. Le projet tente également de montrer que le droit et les humanités sont des disciplines bien mieux adaptés à expliquer la monnaie et ses effet que ne l’est l’économie.
RAHMATIAN Andreas. Lord Kames Legal and Social Theorist . Edinburgh University Press, 30 Mai 2015, 384 p.
RAHMATIAN Andreas. Copyright and Creativity: The Making of Property Rights in Creative Works. Cheltenham: Edward Elgar, 2011, 314 p.
RAHMATIAN Andreas. A Fundamental Critique of the Law-and-Economics Analysis of Intellectual Property Rights. Marquette Intellectual Property Law Review, 2013, 17(2), p.192-230
RAHMATIAN Andreas. Originality in UK Copyright Law: The Old “Skill and Labour” Doctrine Under Pressure, International Review of Intellectual Property and Competition Law, 2013, 44(4), p.4-34
RAHMATIAN Andreas. Intellectual Property and the Concept of Dematerialised Property. In BRIGHT S, Modern Studies in Property Law, Vol. 6, 2011, p.361-383
RAHMATIAN Andreas. The Property Theory of Lord Kames (Henry Home), International Journal of Law in Context, 2006, 2(2), p.177-205