Professeur Adjoint – Université Féderale de Santa Catarina, Brésil
Janvier à mars 2013
Henrique Espada Lima est professeur au département d’histoire de l’Université Fédérale de Santa Catarina (Brésil), où il enseigne, supervise et mène des recherches sur l’historiographie contemporaine et l’histoire du travail. De 2011à 2012, il a été chercheur au Centre international de recherche pour le «Travail et le cycle de vie humaine dans l’histoire mondiale" à la Humboldt-Universität zu Berlin (Allemagne).
Sa formation académique d’origine était la psychologie, maisil a également une maîtrise en littérature (Universidade Federal de Santa Catarina, 1993) et un doctorat en Histoire (Universidade de Campinas, 1999). Ses domaines d’activité et de recherche sont l’historiographie et la micro-histoire, ainsi que l’histoire du travail plus particulièrement axée sur la vie et le travail des ex-esclaves au XIXe siècle au Brésil.
Trajectoires Africaines au Brésil Méridional : Cycles de vie, mouvements de génération, et stratégies de survie entre l'esclavage et la liberté (XIXe siècle)
Ce projet s’intéresse à la reconstruction des trajectoires des individus, des familles et des groupes d’esclaves africains affranchis et de leurs descendants dans une localité du sud du Brésil - l'île de Santa Catarina. Grâce à des recherches approfondies sur des archives (notariées et paroissiales), ainsi que sur des registres d’état civil, des extraits de casiers judiciaires et des inventaires post mortem rédigés par les autorités judiciaires de l’Etat, Henrique Espada Lima va analyser les nombreuses stratégies et dispositions prises par ces hommes et ces femmes pour d’une part se libérer de l’esclavage et d’autre part donner du sens et un contenu à la « liberté » ainsi obtenue. La période couverte par cette recherche s’étend de 1830 à 1900, en insistant sur le processus à long terme de désagrégation du système esclavagiste brésilien, ainsi que sur la première décennie après l'émancipation (survenue en 1888). Enfin, ses recherches traiteront, grâce à une approche micro-historique, d’un large spectre de questions portant sur les frontières mal définies entre « esclavage » et «liberté», inspirées par une érudition importante et toujours plus grande dans le domaine de l’histoire du travail dans une perspective mondiale et transnationale.