Octobre 2018 à Juin 2019
Hugo Reyne est flûtiste, hautboïste et chef d’orchestre. Il est également Directeur musical et fondateur de La Simphonie du Marais, directeur artistique du festival et du label discographique Musiques à la Chabotterie, du Festival Baroque du Pays du Mont-Blanc et du Festival Baroque des Olonnes.
Longtemps compagnon de route apprécié des principaux chefs de file du mouvement, Hugo Reyne fit une carrière de musicien d’orchestre, avant de fonder La Simphonie du Marais en 1987 (http://www.simphonie-du-marais.org/). Dans les années quatre-vingt, il a joué la flûte et /ou le hautbois dans la plupart des ensembles baroques parisiens.
La transmission aux générations suivantes du répertoire baroque est importante à ses yeux et grâce à La Simphonie du Marais, Hugo Reyne a formé un bon nombre d’instrumentistes qui ont créé aujourd’hui leurs propres ensembles. En soliste à la flûte, il a enregistré notamment les sonates et suites de Bach, Corelli, Dieupart, Haendel, Hotteterre, Philidor, des concertos de Telemann, Vivaldi, des collections de pièces de Gautier, Dornel, Fiocco, Purcell... Hugo Reyne consacre également une grande partie de son temps à la recherche musicologique en bibliothèque ainsi qu’à l’édition de partitions anciennes.
Pour son travail sur le patrimoine musical français, il s’est vu récompensé en 1998 par le Ministère de la Culture du titre de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, puis de celui d’Officier en 2012.
Émergence de la symphonie en France au XVIIIe siècle
La France, et particulièrement Paris, a vu, dans les années 1730, la naissance d'un genre musical qui allait bientôt faire les beaux jours des salles de concerts du monde entier : La symphonie, née de la sonate et de la suite, mais aussi de la sinfonia italienne. Si Barry S. Brook, auteur de La Symphonie française dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (Paris, 1962), situe la naissance du style dans les années 1750, nous voudrions étudier dans les années précédentes la transformation de la musique instrumentale (qui porte parfois le titre de symphonie). Le mot « symphonie » qui signifie originellement « résonner avec », s'entendait au XVIIe siècle comme désignant la musique instrumentale (danses, ouvertures, puis sonates etc.). Les « pièces de symphonie » étaient donc les musiques jouées par les instrumentistes que l'on désignait alors sous le nom de symphonistes.
Je m’attacherai à l’étude passionnante de l'évolution de l'écriture pour orchestre. De Lully à Rameau en passant par Aubert, Martin, Mondonville, Mouret, Rebel... la symphonie va prendre forme et se développer considérablement. Elle subira des influences européennes fortes (l’Italie, mais aussi l’école de Mannheim avec les Stamitz). Paris sera le centre de l'édition et de la diffusion de ces œuvres qui seront jouées dans toutes les grandes villes de France, telle que Nantes, où s'ouvrent au XVIIIe siècle des Académies de Concerts.