Histoire, Université Lille 3 Charles de Gaule, France
d'octobre 2014 à juin 2015
Née en 1965, ancienne élève de l’École Normale Supérieure (ENS, Paris) et agrégée d’histoire, Isabelle SURUN a été Chargée de recherches documentaires à la Bibliothèque Nationale de France (Département des Cartes et Plans), puis professeur d’histoire-géographie dans un établissement d’enseignement secondaire, avant de soutenir en 2003 une thèse de doctorat préparée au Centre Alexandre Koyré (CNRS/EHESS/Muséum d’Histoire naturelle).
Cette thèse, intitulée Géographies de l’exploration. La carte, le terrain et le texte (Afrique occidentale, 1780-1880), revisite l’histoire de l’exploration de l’Afrique avec les méthodes de l’histoire sociale et culturelle des sciences.
Isabelle SURUN a soutenu en 2012, à l’Institut d’Études politiques de Paris, une habilitation à diriger des recherches consacrée à la construction du territoire colonial en Afrique occidentale française, sous le titre Sénégal et dépendances. Le territoire de la transition impériale 1855-1895.
Maître de conférences, puis professeur à l'Université de Lille 3 en histoire extra-européenne, elle a enseigné l’histoire de l’Afrique dans les universités de Paris 1, de Lille 3 et à l’Institut d’Études politiques de Paris. Elle est rédactrice en chef d’Outre-Mers. Revue d’histoire, publiée par la Société française d’Histoire d’Outre-Mers.
Souveraineté et territoire en interaction : une diplomatie du contact impérial en Afrique occidentale (fin XVIIIe-début XXe siècle)
Le principal objectif scientifique des recherches poursuivies par Isabelle SURUN à l’IEA de Nantes consiste à revisiter le “grand récit” euro-centré des appropriations coloniales et du processus de “territorialisation” des empires, généralement considéré comme un marqueur essentiel du passage des “anciens” aux “nouveaux” empires. Le projet étudie un corpus de traités conclus entre des représentants de l’autorité coloniale française au Sénégal et différents États ou sociétés d’Afrique occidentale. Ces traités ne sont pas seulement l’expression d’un rapport de force. Ils sont aussi le symptôme d’une interaction inscrite dans un registre juridique, mais révélatrice du contact entre des conceptions différentes de la souveraineté et du territoire, objets de la négociation. À travers l’étude de ces traités, il s’agit donc de restituer les protocoles interactionnels de la négociation qui caractérisent une diplomatie du contact impérial.