Solofo RANDRIANJA

Poste

Histoire politique contemporaine, Université de Toamasina, Madagascar

Discipline
Histoire
Pays
Madagascar
Solofo RANDRIANJA
Période

Septembre 2013 à Juin 2014

Biographie

Solofo Randrianja travaille essentiellement sur l’histoire politique contemporaine de Madagascar. Il a signé et cosigné plusieurs ouvrages dans ce domaine dont Madagascar, a short history (Hurst, University of Chicago Press), considéré comme un ouvrage de référence. Il se focalise notamment sur les identités, les cultures politiques alternatives et l’autochtonie.
Il a enseigné à l’Université de Chicago et fut chercheur invité à l’Africa Studie Centrum de Leiden comme auprès de la Taiwan Foundation for democracy. Il est actuellement Directeur de recherche à l’Institut d’Études politiques de Madagascar où il dirige le laboratoire Governance and development et l’école doctorale. Il est co-rédacteur en chef de la revue du CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique), Identité, culture et politique. Il est aussi Professeur au département d’histoire de l’Université de Toamasina. Il a été récompensé à Nashville (Tennessee, USA) en 2000 par l’African Studies Association (ASA) de l’International Visitor Award pour l’ensemble de ses travaux. Ses fonctions l’ont amené à collaborer avec plusieurs centres de recherche comme Freedom House, Global Integrity, Varieties of democracy.

Il travaille actuellement sur les formes locales et autochtones de la démocratie.

Projet de recherche

De lesclave aux subalternes dans lhistoire de Madagascar, mobilité sociale et sanskritisation

Tenant compte de la diversité et de la fluidité des groupes de dépendants au sein d’un système plus global, ce projet propose de traiter la question de l’existence, dans des contextes forcément conflictuels, d’une autonomie de la mémoire des groupes dépendants. Si celle-ci s’exprime et se transmet à travers l’oralité, elle n’est pas moins à l’origine de nombreux questionnements.

Est-elle dotée d’une autonomie dont les idiomes, les normes, les valeurs seraient enracinées dans l’expérience du travail et de l’exploitation sociale ? Quels sont les canaux de transmission de cette mémoire ? Dans cet ensemble, quel est le statut de l’oralité en particulier dans les conflits de mémoire qui opposent les vivants autour de problèmes pratiques tels les conflits fonciers opposant des groupes ?

Deux groupes d’origine esclave, les Marofotsy (nord-centre de Madagascar) et les Miangorandrana (dans la banlieue de Toamasina, côte est), tous les deux constitués au début du XIXe siècle sous le règne du roi Radama 1er (1810-1828) serviront principalement de terrain d’observation. Le projet n’a pas pour objet de reconstituer une histoire globale de la dépendance (dans laquelle s’inscrit pourtant la trajectoire respective de ces deux groupes). Mais ces trajectoires produisent des récits mémoriels cultivés en des lieux et places qui les obligent à sans cesse se réactualiser. Leur analyse permettra d’évaluer la pertinence du projet “subalterniste” de mise en valeur de l’autonomie mémorielle des groupes en situation subalterne.