Histoire, Centre pour l'Etude des Sociétés en Développement, Inde
Avril à Juin 2016
Ravi Sankar VASUDEVAN obtient son doctorat sur les politiques nationalistes en Inde au cours des années 1930 à l’Université Jawaharlal Nerhu, mais son intérêt insatiable pour le cinéma le conduit à préparer un deuxième doctorat en histoire du cinéma à l’Université East Anglia à Norwich. Il travaille actuellement au Centre for Studies in Developing Societies (CSDS), à Delhi, où il mène des recherches, écrit et enseigne sur le cinéma en rapport avec l’histoire sociale, la politique et les transformations contemporaines des médias. Bien qu’il soit rattaché à ce qui est en premier lieu un institut de recherche, il a enseigné en tant que professeur invité aux Etats-Unis (à l’Université de Chicago, à la Northwestern University, et à l’Oberlin College), à Delhi (à la School of Arts and Aesthetics de l’Université Jawaharlal Nerhu et au Mass Communication Research Centre de la Jamia Millia Islamia) ainsi qu’à Calcutta (au Department of Film Studies, de l’Université Jadavpur). Depuis 2000, il prend part avec d’autres collègues à la direction du programme de recherche « Sarai » du CSDS sur les médias et l’urbanisme. Ses recherches actuelles portent sur les différentes manières par lesquelles l’usage de la pellicule quitte le domaine du cinéma pour se diversifier et se répandre dans de nombreux espaces de diffusion. Par ailleurs, avec certains de ses collègues, il a créé et anime encore aujourd’hui la revue Bioscope: South Asian Screen Studies.
"Les films documentaires dans lInde coloniale et post-coloniale : pratiques, techniques, circulation et exposition, 1920-1950"
Les études sur le cinéma en Inde se sont principalement concentrées sur le cinéma grand public, par l’observation du développement d’une audience de masse d’un produit de divertissement industrialisé. De nombreuses autres dimensions de l’activité cinématographique offertes dans de nombreux espaces de diffusion, tels que les films d’actualité, les documentaires ou encore les « faits marquants » qui couvrent les événements spéctaculaires en cours, n’ont pas attiré une attention similaire. Il en va de même des formes non-théâtrales, tels que les films éducatifs, commerciaux, et d’entreprise, qui ne sont pas vraiment entrés dans les corpus des projets de recherche sur le cinéma d’Asie du sud. A cet ensemble de films inexploités, il faut ajouter les films réalisés à la maison, qui appaissent aujourd’hui comme des archives importantes pour l’étude du cinéma colonial, aussi bien en France qu’en Grande-Bretagne. Ce projet de recherche a pour ambition d’explorer cet ensemble kaléidoscopique de films apparus en Asie du sud au cours de la période allant du début des années 1920 jusqu’à la fin de la décolonisation, pour les placer dans la longue histoire des circuits d’information et de diffusion. L’objectif poursuivi par l’exploration de ce sujet dans une perspective centrée sur l’ère coloniale est de donner une dimension trans-nationale à un ouvrage en cours d’écriture.
2012. « Official and Amateur: explorations of information film in colonial and early Independent India, 1920s-1950s' », in Film and the End of Empire, Lee Grieveson, Colin MacCabe (eds.), London: Routledge.
2011. The Melodramatic Public: Film Form and Spectatorship in Indian Cinema, New York: Palgrave Macmillan.
2010. « Geographies of the Cinematic Public: Notes on Regional, National and Global Histories of Indian Cinema », Journal of the Moving Image, No. 9, pp. 94-117.
2000. Making Meaning in Indian Cinema, Oxford: Oxford University Press.