Nashieli RANGEL LOERA

Discipline
Anthropologie
Pays
Brésil
Nashieli RANGEL LOERA
Période

Octobre 2020 à Juin 2021

Biographie

Nashieli Rangel Loera est anthropologue, elle est née à Guadalajara, Mexique, où elle a obtenu une licence en Sociologie, mention Amérique latine. Elle est titulaire d'un master (2004) et d'un doctorat (2009) en Anthropologie sociale à l'Universidade estadual de Campinas, Unicamp – Brésil. En 2003, un article, fruit de ses recherches réalisées au Mexique sur la production artisanale du fromage Cotija reçoit le prix Harold K. Schneider de la Society for Economical Anthropology. En 2005, son travail sur la dynamique des occupations de terres organisées par des mouvements sociaux ruraux au Brésil reçoit le prix de meilleur travail de recherche du projet national Sciences sociales et formation de chercheurs. Actuellement, elle est enseignante chercheuse du Département d´Anthropologie de l'Institut de Philosophie et de Sciences humaines de l'Unicamp, où elle a coordonné le programme d'Anthropologie sociale de 2017 à 2019. Depuis 2015, elle est directrice adjointe du Centre d'études rurales (CERES) de cette même université, où elle est également coéditrice de la revue RURIS. Elle a été présidente de la section d'Études rurales de la Latin American Studies Association (LASA) de 2014 à 2016. Depuis 2019, elle est coordinatrice du groupe de travail Reinvenciones de lo común du Conseil latinoaméricain de Sciences sociales (CLACSO). Ses thèmes de recherche révèlent un intérêt particulier pour l'étude du mode de vie paysan, les territorialités, l'État et les effets sociaux des revendications collectives contemporaines.

Projet de recherche

Terres, échanges, et "considération". La production quotidienne du territoire


La région rurale du Pontal de Paranapanema est celle qui, au cours de ces 35 dernières années dans l'état de São Paulo, a eu le plus grand nombre de terres réparties (assentamentos) par l'État aux demandeurs de terre participant à des mouvements de paysans sans-terre. Dans cette région, un assentamento est intimement lié à un autre par le biais d'un réseau de parents, amis, connaissances et aussi de maisons localisées dans des villages proches, ce qui configure un large territoire partagé. Ce projet cherche à explorer ethnographiquement des mécanismes sociaux qui rendent possible la vie en commun et l'existence de ces espaces mutuellement interconnectés. L'un d'eux semble être la constance de "demander et d'échanger", une pratique qui produit du voisinage et traduit des calculs précis, une connaissance particulière de ce dont l'autre a besoin, une pratique qui comprend de la « considération », une espèce d'attention quotidienne envers l'autre. Cette proposition pose, d'une part, un défi méthodologique, celui de capturer la nature contingente des interactions, relations qui permettent des liens plus ou moins durables et la production d'un terroir et de temporalités en commun. D'autre part, elle pose un défi théorique plus large, celui d'examiner la constitution mutuelle de personnes et de territoires, et dans cet enchevêtrement, la production des droits et des demandes sociales.

Ressources