A l'Institut d'études avancées de Nantes, 5 allée Jacques Berque 44000 Nantes
Atelier organisé par Danouta Liberski à l’Institut d’Études Avancées de Nantes, avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD).
Nul ne peut nier aujourd’hui l’urgence de repenser le rapport des hommes avec la Terre qui les porte et dont ils tirent leurs moyens d’existence. Ce rapport engage l’habitabilité de la planète Terre, c’est-à-dire la possibilité d’y maintenir des formes humanisées de la vie. Le temps n’est plus où la société industrielle pouvait s’ériger en modèle de développement pour le « reste du monde ». La conscience se fait jour que ce modèle conduit l’ensemble des peuples dans une impasse, tant écologique qu’anthropologique. Sur cette question fondamentale, il convient de prendre au sérieux les systèmes normatifs autochtones, anciens comme actuels. Et d’en tirer les leçons qui s’imposent. Sortir du vase clos de l’introspection critique de l’Occident sur lui-même est indispensable, dès lors qu’on entend changer de modèle et refonder notre lien au sol, au territoire et au vivant.
L’atelier aborde les relations entre les modalités du travail du sol, le statut de la terre, la fabrique du territoire, dans des sociétés d’ici et d’ailleurs. Une attention particulière est portée sur le type de rapport au monde que ces relations tout a? la fois induisent et traduisent. Cette thématique centrale est monnayée en une série de questions qui portent aussi bien sur les modes d’appropriation du sol, les mutations qu’induit la propriété privée foncière, les conflits écologiques, que sur la résilience des systèmes normatifs autochtones et leur influence sur la fabrique du Droit, les éléments de solution à l’échelle internationale…
Il réunit des chercheurs d’horizons disciplinaires variés (droit, histoire, économie, géographie, philosophie, ethnologie), dont les études portent sur différents pays et régions du monde (Inde, Chine, Mali, Burkina, Cameroun, Euro Amérique, Argentine, Brésil).
