Artiste vidéaste indépendante, Pologne / Arts visuels, Université de Bielefeld, Allemagne
Octobre 2014 - Juin 2015
Anna KONIK a obtenu un doctorat de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie. En 2012/2013, elle a animé des séminaires sur la vidéo au département de linguistique et de littérature de l’Université Bielefeld (Allemagne). Elle a été invitée au Département d’Histoire de l’Art de l’Université Humboldt de Berlin en tant que ‘Rudolf Arnheim Associate Professor’ et a été chargée de cours sur les nouveaux médias à l’International Summer Academy de Salzburg.
Les travaux d’Anna KONIK ont été montrés dans de nombreux musées polonais et européens. Elle a également reçu des bourses d’études et effectué des résidences dans différents pays : New Europe College, Bucarest, Roumanie (2013/2014) ; subvention du Ministère de la Culture et de l’Héritage National (2013) ; IASPIS, Stockholm (2011/2012) : ZiF Centre pour les recherches interdisciplinaires, Université Bielefeld (2011) ; Wissenschaftskolleg zu Berlin (2008/2009) ; Zuger Kulturstiftung Landis & Gyr, Zug (2007).
Anna KONIK réalise des installations vidéo et sa pratique combine la vidéo semi-documentaire, l’installation, la performance et la sculpture. Son outil de travail est ce qui est invisible, transparent mais perceptible : les émotions, les intuitions indéfinissables, le monde intérieur accessible dans les rêves ou les introspections. Ses protagonistes sont les personnes vivant aux marges de la réalité. En ce qui concerne la forme, l’espace joue un rôle important dans les travaux d’Anna KONIK. Elle construit consciemment les espaces afin de les faire coexister avec les projections vidéo.
> pour en savoir plus sur les travaux d’Anna KONIK : www.annakonik.art.pl
Dans la même ville, sous les mêmes cieux…
La plupart des projets vidéo d’Anna KONIK dépeignent les gens, leurs histoires non révélées, leurs faiblesses, leurs rêves et leurs solitudes. Ils montrent aussi la réalité dont ils font partie et documentent l’image de nous-mêmes en tant qu’individus et membres de la société. Le projet vidéo en plusieurs parties Dans la même ville, sous les mêmes cieux… présente un catalogue de destins, de conflits et d’atrocités de guerre, et présente donc également une image de cette idée contemporaine sournoise de pureté de la race et de ségrégation. Le projet explore les situations de frontière et d’aversion envers l’Etranger/l’Autre et par conséquent nos idéaux de pureté nationale, raciale, ou culturelle.
Ce travail a été initié à Stockholm, fin 2011. Il est constitué d’histoires de femmes de Somalie, Syrie, Irak, Turquie, Kurdistan, Afghanistan, Tchétchénie, Ingouchie, Birmanie, Congo et Palestine et de Roms qui sont arrivés en Suède, Pologne, Turquie et Roumanie. Le projet se développe en se basant sur les histoires enregistrées, sur les observations et l’analyse des attitudes envers l’Alien/l’Autre. Dans la même ville, sous les mêmes cieux… souligne un phénomène auquel nous participons, à savoir la création de barrières invisibles, que l’on rencontre et qui sont mises en place partout et tous les jours. Ces barrières grandissent en dépit des discours officiels sur la démocratie. Elles existent en permanence, car elles prennent racine dans nos têtes et divisent nos corps.