Nous vivons à l’heure des manifestations de la Terre
Ce projet Vers une Internationale des?rivières… poursuit l’effort que j’ai porté pour la reconnaissance des droits de la nature.
En mobilisant des géologues, des biochimistes, des atmosphériciens, des historiens, des anthropologues, des juristes, des économistes… nous chercherons à donner forme, collectivement, à une "économie politique terrestre".
Travail des sols, travail des rivières, travail animal mobilisé aux diverses phases de l’Histoire, travail de la photosynthèse pour produire l’air que nous respirons, travail des sous-sols qui a servi de base à nos économies de la dépense fossile…
Aujourd’hui, les forces productives animales, végétales, minérales sortent petit à petit de l’invisibilité. Et il faut nous demander : à quoi ressemblerait une économie où les travailleurs humains se battraient aux côtés des travailleurs non-humains ? Quel monde pourrait naître d’une lutte pour redéfinir les conditions de travail des entités naturelles ?
A l’heure où, sur tous les continents, des citoyens se battent pour reconnaitre la personnalité légale des entités de la nature, ce projet citoyen cherchera donc les voies d’une nouvelle organisation du travail et de la valeur, pour les réorienter vers la vie.
Camille de Toledo, décembre 2020.
En coréalisation avec le lieu unique.
En partenariat avec Notre affaire à tous.
Programme de la journée du samedi 18 novembre au Lieu Unique :
• 11h-12h30 : Le travail de la Terre
Des origines de la vie à la Terre intelligente et sensible
Où l’on décrit le « travail » de la nature pour garantir la possibilité d’habiter la Terre.
Avec Jérôme Gaillardet, professeur de sciences de la Terre à l’institut de Physique du Globe de Paris et Gaëlle Charron, maîtresse de conférences à l’Université Paris Cité.
• 14h30-16h : Le travail animal et végétal
De l’asservissement de la nature par une économie de l’épuisement
Où l’on voit la façon dont les animaux – et les végétaux – ont été mobilisés dans nos révolutions industrielles.
Avec François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne.
• 16h30-18h : Le travail de l’eau et des rivières
Des premières civilisations jusqu’aux méga-bassines
Où l’on explore une perspective historique (la transformation, l’aménagement des bassins versants) et contemporaine (l’arraisonnement des masses d’eau?: barrages, centrales, agriculture intensive)…
Avec Giacomo Parrinello, professeur assistant à Sciences Po Paris, spécialiste d’histoire de l’eau, de l’énergie et de l’anthropocène.
• 18h-18h30 : Clôture
En clôture, Camille de Toledo présentera les principales étapes et les fondations de la dramaturgie collective à venir, et des prochains temps forts. Il concrétise ici sa réflexion sur les droits de la nature et la « révolte des travailleurs terrestres ».
Camille de Toledo vit à Berlin. Il est écrivain, artiste, diplômé de sciences politiques, docteur en littérature comparée. Il enseigne la littérature (l’écriture créative et l’écopoétique) à l’Ecole nationale supérieure des arts visuels (La Cambre), à Bruxelles, et à l’Université d’Aix-Marseille.
Il est chercheur associé à l’Institut d’Etudes avancées de Nantes. Finaliste du prix Goncourt 2021, lauréat du prix Franz Hessel et du prix de la création de l’Académie française pour Thésée, sa vie nouvelle ; lauréat de la Villa Médicis (2004), de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature (2019).
En 2008, avec Maren Sell et LeylaDakhli, il a fondé la Société européenne des auteurs dédiée à la traduction. Il écrit pour l’opéra, La Chute de Fukuyama (2013), pour le théâtre, Sur une île, ou le diptyque PRLMNT. Son dernier livre, Une histoire du vertige, parle des écarts, des blessures, des tremblements, entre la langue et la vie nue.
De Toledo travaille également comme thérapeute, avec une méthode basée sur la logothérapie de Frankl et sur les découvertes de la traumatologie. Il traite ce qu’il nomme des « corps-mémoire ».
Engagé pour les droits de la nature et la personnalisation juridique des écosystèmes aux côtés de l’association Notre Affaire à tous, il a orchestré le processus citoyen pour un parlement de Loire, entre 2019 et 2021 dont est sorti un livre, Le fleuve qui voulait écrire aux éditions Les Liens qui Libèrent.
Les vendredi 17 et samedi 18 novembre 2023
Vers une internationale des rivières et autres éléments de la nature...
Une audition publique
L’Institut d’Etudes avancées et le Lieu Unique sont heureux d’annoncer, pour les trois années à venir, 2023-2026, le lancement de «?Vers une Internationale des rivières et autres éléments de la nature…?»
Camille de Toledo, écrivain et chercheur associé à l’Institut d’Études avancées de Nantes (mandat 2023-2026), poursuit ici son travail sur les droits de la nature et la personnalisation juridique des écosystèmes.
Vers une internationale des rivières… est un récit collectif qui sera ponctué de trois temps forts sur trois ans. Il s’agira de définir, à travers des auditions publiques, les contours d’une transition vers une «?économie politique terrestre?», en suivant l’hypothèse d’une extension des droits de la nature au XXIe siècle.
Le premier temps fort se déroulera le samedi 18 novembre au Lieu Unique et tournera autour d’une question longtemps mise à l’écart?: comment la nature travaille? ?
«?Nous vivons à l’heure des manifestations de la Terre.?»
«?Ce projet Vers une Internationale des?rivières…?poursuit l’effort que j’ai porté pour la reconnaissance des droits de la nature.
En mobilisant des géologues, des biochimistes, des atmosphériciens, des historiens, des anthropologues, des juristes, des économistes… nous chercherons à donner forme, collectivement, à une «?économie politique terrestre?».?
Travail des sols, travail des rivières, travail animal mobilisé aux diverses phases de l’Histoire, travail de la photosynthèse pour produire l’air que nous respirons, travail des sous-sols qui a servi de base à nos économies de la dépense fossile…
Aujourd’hui, les forces productives animales, végétales, minérales sortent petit à petit de l’invisibilité. Et il faut nous demander?: à quoi ressemblerait une économie où les travailleurs humains se battraient aux côtés des travailleurs non-humains ??Quel monde pourrait naître d’une lutte pour redéfinir les conditions de travail des entités naturelles ??
A l’heure où, sur tous les continents, des citoyens se battent pour reconnaitre la personnalité légale des entités de la nature, ce projet citoyen cherchera donc les voies d’une nouvelle organisation du travail et de la valeur, pour les réorienter vers la vie.?»
Camille de Toledo, décembre 2020.
En coréalisation avec le lieu unique.
En partenariat avec Notre affaire à tous.
Programme de la journée du samedi 18 novembre au Lieu Unique :
• 11h-12h30 : Le travail de la Terre
Des origines de la vie à la Terre intelligente et sensible
Où l’on décrit le «?travail?» de la nature pour garantir la possibilité d’habiter la Terre.
Avec Jérôme Gaillardet, professeur de sciences de la Terre à l’institut de Physique du Globe de Paris et Gaëlle Charron, maîtresse de conférences à l’Université Paris Cité. • 14h30-16h : Le travail animal et végétal
De l’asservissement de la nature par une économie de l’épuisement
Où l’on voit la façon dont les animaux – et les végétaux – ont été mobilisés dans nos révolutions industrielles.
Avec François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne.
• 16h30-18h : Le travail de l’eau et des rivières
Des premières civilisations jusqu’aux méga-bassines
Où l’on explore une perspective historique (la transformation, l’aménagement des bassins versants) et contemporaine (l’arraisonnement des masses d’eau?: barrages, centrales, agriculture intensive)…
Avec Giacomo Parrinello, professeur assistant à Sciences Po Paris, spécialiste d’histoire de l’eau, de l’énergie et de l’anthropocène.
• 18h-18h30 : ClôtureEn clôture, Camille de Toledo présentera les principales étapes et les fondations de la dramaturgie collective à venir, et des prochains temps forts. Il concrétise ici sa réflexion sur les droits de la nature et la «?révolte des travailleurs terrestres?».
Camille de Toledo vit à Berlin. Il est écrivain, artiste, diplômé de sciences politiques, docteur en littérature comparée. Il enseigne la littérature (l’écriture créative et l’écopoétique) à l’Ecole nationale supérieure des arts visuels (La Cambre), à Bruxelles, et à l’Université d’Aix-Marseille. Il est chercheur associé à l’Institut d’Etudes avancées de Nantes. Finaliste du prix Goncourt 2021, lauréat du prix Franz Hessel et du prix de la création de l’Académie française?pour?Thésée, sa vie nouvelle?; lauréat de la Villa Médicis (2004), de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature (2019). En 2008, avec Maren Sell et LeylaDakhli, il a fondé la Société européenne des auteurs dédiée à la traduction. Il écrit pour l’opéra,?La Chute de Fukuyama?(2013), pour le théâtre,?Sur une île, ou le diptyque?PRLMNT.?Son dernier livre,?Une histoire du vertige, parle des écarts, des blessures, des tremblements, entre la langue et la vie nue. De Toledo travaille également comme thérapeute, avec une méthode basée sur la logothérapie de Frankl et sur les découvertes de la traumatologie. Il traite ce qu’il nomme des?«?corps-mémoire?». Engagé pour les droits de la nature et la personnalisation juridique des écosystèmes aux côtés de l’association Notre Affaire à tous, il a orchestré le processus citoyen pour un parlement de Loire, entre 2019 et 2021 dont est sorti un livre,?le fleuve qui voulait écrire?aux éditions les liens qui libèrent.?