Vers une internationale des rivières... Le Conseil des témoins

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Le conseil des témoins, ce sont 12 visages, 12 vies, venues de divers métiers, diverses cultures, et de plusieurs générations ; elles et ils forment le conseil des témoins, dont la charge est d’acter, d’évaluer les étapes de cette bascule, de ce récit de bifurcation... et les phases d'émergence de cette nouvelle économie politique pour la vie.

Le conseil des témoins

Anthony Descloziers, maire de Sainte-Luce-sur-Loire, conseiller métropolitain délégué à la Loire, au patrimoine et à l'archéologie, à Nantes Métropole ; en binôme avec Rémy David (image), responsable de la mission Loire, patrimoine et paysage Nantes Métropole.

Élu local depuis 2010, Anthony Descloziers est, depuis 2020, maire de Sainte-Luce-sur-Loire, commune de 15000 habitants située en première couronne de Nantes Métropole. Passionné d'histoire et de Patrimoine, il a été médiateur du patrimoine et guide. Il a grandi à Sainte-Luce-sur-Loire où les bords de Loire ont été son terrain de jeux lorsqu'il était enfant.

Lancée en 2015 par Nantes Métropole, la Mission Loire, conduite par Rémy David, vise à favoriser la réconciliation avec la fleuve et à animer la mise en œuvre des Engagements Loire adoptés par la Métropole à la suite d'un premier grand débat citoyen "Nantes la Loire et nous". Depuis 2016, la Mission Loire accompagne la Conférence Permanente Loire qui réunit des élus, des gestionnaires du fleuve, des personalités qualifiées, des représentants de fédération d'acteurs associatifs et des citoyens.
 

Laurent Devisme, professeur d'urbanisme à l'École nationale supérieure d'architecture de Nantes, chercheur au laboratoire Ambiances Architectures Urbanités et vice-président en charge des transformations écologiques et médiations scientifiques à Nantes Université.

Ses travaux relèvent essentiellement d’une approche ethnographique de l’urbanisme, sondant les énigmes de l’action aménagiste et des pratiques technico-politiques de transformation intentionnelle des espaces. Il est impliqué dans plusieurs programmes de recherche et participe aux lignes éditoriales de revues scientifiques dans le champ urbain comme Métropoles ou la Revue internationale d'urbanisme. Chercheur au sein de l’UMR Ambiances, Architectures Urbanités (AAU), il y co-anime notamment les groupes de recherche « les distributions de la fabrique urbaine » et « urbanités ambiantes ». Il est depuis janvier 2022 vice-président à Nantes Université, responsabilité pour laquelle il s'applique en particulier à engager l'établissement dans les transitions socio-écologiques.

Depuis le projet "Vers une internationale des rivières", il aime notamment réfléchir aux états de nature produits par les sociétés, aux alliages humains-non humains et aux quasi-personnages naturels qu'il convient de construire à partir des phénomènes biophysiques.
 

María Fernanda Garcia Huerta, co-cheffe d’exploitation en maraîchage bio sur sol vivant au sein du GAEC la terre ferme à la Regrippière, en Loire-Atlantique.

Cette exploitation bio de cinq hectares ouverte en 2017 a pour spécificité la culture sur sol vivant. Plus d’une cinquantaine de légumes différents y poussent, sans aucun travail mécanique.

Pascale Guiffant, entrepreneure et co-fondatrice d'Open Lande, association d'accompagnement aux transitions écologiques et sociétales.

Elle accompagne des entreprises, territoires et professionnels à faire émerger une économie régénérative, à transformer ou créer leurs modèles économiques, leur chaîne de valeur en intégrant les enjeux des transition écologiques et sociales. Elle fait partie du CA de plusieurs organisations œuvrant dans le domaine de l’économie circulaire (Sanergy, Toilet Board Coalition) et intervient comme professeure à Sciences Po, AgroParis Tech ou la Sorbonne. Précédemment, elle a dirigé plusieurs programmes basés sur l’économie inclusive dont le programme international « Eau pour Tous » qui a permis de de développer l’accès à l’eau et l’assainissement pour des millions de personnes dans plusieurs mégalopoles.
 

Fabien Leduc, sculpteur sur bois et cofondateur du collectif MONsTR.

Fabien Leduc se forme a la sculpture ornemental en Belgique puis assez vite rejoint la compagnie La Machine à Nantes au sein de laquelle il construit et manipule plusieurs machines de ville ou de spectacles. Il confonde MONsTR en 2011 et aujourd’hui y consacre tous sont temps.

MONsTR regroupe des artistes et artisans depuis plus de 10 ans pour concevoir et réaliser des sculptures monumentales inspirées du vivant.
 

Ronan Moinet, en binôme avec Thomas Cochini, musiciens, compositeurs et interprètes dans le groupe de pop végétale Labotanique.

Agronomes de formation, ils ont créé un duo muscial à l'écoute des plantes. Leur premier album, Expressions végétales, sorti en 2021, est composé de 9 chansons sur 9 plantes. 
En 2022, Ronan Moinet, chanteur du duo, cherche à appréhender la condition végétale via le Projet Perché. Il vit 7 jours et 7 nuits, à 25 mètres du sol dans un chêne centenaire, en totale autonomie et sans aucun moyen de communication. Les fruits de l’expérience récoltés, il travaille à l’écriture d’une série de podcast pour donner à entendre cette aventure. 
Thomas Cochini quant à lui réalise une installation sonore pour le Jardin des Plantes de Nantes. Musiques electroniques et prises de sons de Guyane se croisent, et donnent à entendre une partition du vivant : Le chant du palmarium.

Leurs idées convergent et se mélangent, c’est la naissance du nouveau projet art x science de Labotanique : À la recherche du bruit vert.

 Denis Musard, directeur adjoint à la direction territoriale ouest du Cerema*.  

Denis Musard est également responsable d'une équipe composée de 4 directrices de projet intégrateurs - projets de territoires dans leur complexité - dont certains se déroulent dans l'estuaire de la Loire. Il est investi sur les questions d'adaptation au changement climatique en France et à l'international.

  • Le Cerema Ouest (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) est une des 10 directions territoriales du Cerema, elle intervient en régions Bretagne et Pays de la Loire et compte 250 personnes sur trois sites (Nantes, Angers et St Brieuc).
     

Cécilia Nicolas, directrice de l'Estuarium, association d'éducation au patrimoine naturel et culturel de l'estuaire de la Loire.

Estuarium est un outil de valorisation du patrimoine culturel et naturel, en vue de l’affirmation d’une identité commune aux deux rives de cette Loire estuarienne. L’association a un rôle d’éducation et de sensibilisation auprès des enfants, des familles et plus largement du grand public pour les aider à mieux comprendre les enjeux de ce territoire. Cécilia Nicolas, petite-fille de pêcheur en Loire, y tient la barre depuis près de 20 ans. C'est sa façon à elle de pouvoir contribuer à faire naître ce sentiment d'estuaire dans le cœur de ses concitoyens.
 

Isabelle Piot, retraitée, membre de la Conférence permanente de Loire (CPL), habitante de Saint-Jean de Boiseau, en Loire-Atlantique.

Commission autonome et indépendante, composée d’experts, de quelques élus et de onze citoyens volontaires, la Conférence permanente de Loire a pour rôle d'évaluer le suivi des engagements de la Métropole sur le fleuve et de proposer un « temps de dialogue citoyen intermédiaire ».

Valentine Porcile, doctorante en littérature et civilisation britannique, en préparation d’une thèse sur les Enjeux esthétiques, critiques et écologiques des « écritures bleues », depuis 2023, sous la direction d'Emilie Walezak et de Bénédicte Meillon, à Nantes Université.

Cette thèse en littérature anglophone contemporaine répond à l’ouverture d’un champ de recherche nouveau dans le monde anglophone qu’elle se propose de faire connaître en France : les humanités bleues. Faisant suite au développement des humanités environnementales dans les années 2010, les humanités bleues ont elles aussi pour principe d’adopter une approche interdisciplinaire pour répondre aux défis posés par le changement climatique. Elles s’intéressent de manière plus spécifique aux problématiques de l’eau, sous toutes ses formes. Cette thèse, dont le corpus principal sera composé de 5 œuvres de littérature anglophone de genres divers et provenant de zones géographiques variées, entremêlera l’étude des textes et leur analyse par le prisme des philosophies posthumaines qui s’attachent à décrire l’enchevêtrement des phénomènes (Timothy Morton), ou encore la transcorporéalité (Stacy Alaimo), pour faire l’expérience d’une phénoménologie féministe de la fluidité (Astrida Neimanis, Elizabeth Grosz).
 

Élise Soufflet, ingénieure paysagiste, en poste à la direction territoriale Ouest du Cerema* comme directrice de projet à la mission stratégie intégrée.

Elisa Soufflet a travaillé sur des politiques publiques liées au paysage, pendant 15 ans, au sein de différents services de l'Etat (ministère et service déconcentrés) et piloté notamment la réalisation de l'atlas de paysage des Pays de la Loire. Depuis 7 ans, ses mission se sont élargies à l'aménagement du territoire.

  • Le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) est un établissement public sous tutelle de l'Etat et des collectivités territoriales.
     

Annie Touranchet, retraitée, médecin du travail, médecin inspecteur et membre de la Maison des Hommes et des techniques, association de conservation du patrimoine industriel et naval de Nantes.

Formée à l’ergonomie, à l’épidémiologie et à la psycho-pathologie, Annie Touranchet a notamment porté les enquêtes sur les maladies à caractère professionnel , les troubles musculosquelettiques  (TMS) ,les relations entre le vieillissement et le travail  et s'est intéressée aux problèmes psycho-sociaux liés au travail. Elle a mis en œuvre une interaction entre chercheurs, médecins et syndicats. Dernièrement  elle participe avec des juristes, des sociologues et des médecins au projet Escales sur l’état de santé des dockers..