À l'occasion des 15 ans de l'Institut d'études avancées de Nantes, les membres de la Direction collégiale de l’Institut d’études avancées de Nantes proposent trois grands débats inspirants autour des enjeux écologiques de notre temps.
10h30 – Habiter autrement le présent
13h30 – Des droits sur la nature aux droits de la nature
15h30 – Imaginaires écologiques
Institut d'études avancées de Nantes
Amphithéâtre Simone Weil
5, allée Jacques Berque – 44000 NANTES
Tél. 02 53 00 94 87
Gratuit, ouvert à tous, sur inscription à accueil@iea-nantes.fr
10h30 - « Habiter autrement le présent »
Nous vivons un moment historique qui nous projette sans cesse vers un futur qui n’est plus pensé comme un avenir radieux, mais comme une menace qui se concrétise à grands pas. La possibilité d’hériter d’une terre stérile, déserte et mourante semble s’imposer de plus en plus et se vérifie par les brusques changements de nos habitats. Face à cette accélération, il semble nécessaire de faire une pause, pour réfléchir, au présent, à nos formes de vie, à nos manières d’habiter, à nos rapports communs au vivant et aux autres. C’est en interrogeant ces formes aujourd’hui que nous pouvons trouver des pistes pour changer l’avenir.
Cette table ronde nous invitera à discuter de ces sentiers nouveaux, des poétiques et des ontologies relationnelles qui modifient notre perspective de ce monde et des autres vivants, permettant ainsi des possibilités multiples de futur.
Coordination Luis Mora Rodriguez, directeur 2022-2024, philosophe, Université du Costa Rica.
Avec la participation de :
- Anne Simon, directrice de recherche au CNRS, qui travaille depuis deux décennies sur le vivant et l’animalité en littérature, initiant et développant en Europe la zoopoétique. Une bête entre les lignes, Essai de zoopoétique, Wildproject, 2021.
- Sophie Gosselin, agrégée et docteure en philosophie, qui enseigne la philosophie à l’Université de Tours. Son travail de recherche actuel porte sur les conséquences philosophiques de la crise écologique et du tournant ontologique en anthropologie.
13h30 - « Des droits sur la nature aux droits de la nature »
Cette table ronde voudrait poursuivre et élargir la réflexion initiée par Camille de Toledo, membre associé de l’Institut, à travers le projet « Vers une internationale des rivières et autres éléments de la nature ». Elle a pour ambition de faire dialoguer des chercheurs autour de la compréhension de ce changement radical du traitement de la nature et de ses éléments, de la pertinence du choix opéré par les législateurs et les juges, du destin d’un tel changement qui implique une reconfiguration des catégories juridiques fondamentales et invite à relever les défis imposés par la détermination de la part du réel et de la fiction dans le processus de production du droit ayant des chances de s’appliquer dans une société.
Coordination par Pierre Etienne Kenfack, directeur adjoint 2023-2024, professeur de droit, Université de Yaoundé II, Cameroun.
Avec la participation de :
- Odile Delfour Samama, maître de conférence HDR en droit public à Nantes université, directrice adjointe du CDMO (centre de droit maritime et océanique), dont les travaux portent notamment sur les aires marines protégées face aux urgences climatiques.
- David Hiez, professeur de droit civil à l'Université du Luxembourg, dont les recherches sont orientées dans trois directions : le droit de l'économie sociale et solidaire ; la théorie du contrat ; le droit africain, en recherchant les conditions de possibilité de l'élaboration d'un droit plus ancré sur les besoins locaux.
- Frédéric le Blay, chercheur au Centre François Viète et directeur de la MSH Ange Guépin, dont les travaux portent sur la relation entre l’Homme et son environnement dans les mondes anciens.
15h30 - « Imaginaires écologiques »
Cette table ronde propose une réflexion autour du rôle que jouent les arts et les sciences humaines dans l’articulation de savoirs sensibles profondément attentifs aux milieux avec lesquels ils co-existent. Les crises actuelles provoquées par l’urgence climatique, la perte de biodiversité et la perspective de futurs de plus en plus troubles sont aussi des crises de la sensibilité. De quelle manière pourrions-nous penser une littérature du contexte (plus que du texte) ou l’articulation de formes de visualités non-hégémoniques dans les arts comme les prémices de nouveaux paradigmes nous permettant de donner d’autres sens à nos modes d’habiter ? Comment ces sensibilités écologiques trouvent-elles leur place au sein de structures existantes telles que l’université ou le musée ? Cette collaboration avec les institutions leur pemettent-elles de conserver leur poids critique ?
Coordination Sophie Halart, directrice adjointe 2024-2025, historienne de l’art, Institut d’Esthétique de la Faculté de Philosophie de la Pontificia Universidad Católica de Chile
Avec la participation de :
- Suzanne Husky, artiste plasticienne qui développe une pratique qui traite des relations entre l’humain, les plantes et la terre.
- Vanina Andreani, responsable du Pôle Collection-Exposition, FRAC des Pays de la Loire, qui s’intéresse particulièrement à la diffusion de la création dans des sites non dévolus à l’art contemporain.
- Émilie Walezak, professeur de Littérature britannique contemporaine, Responsable de la formation du Master CCS Humanités Environnementales, Nantes Université.